Bosch veut établir le dialogue entre le motard et le conducteur
Bosch, nouvel ange gardien du motard ? L’équipementier souhaite doter les motos et les voitures d’une technologie avertissant les protagonistes de leur présence sur la route. Ce dialogue permanent permettrait d’éviter des accidents.
Sur la route, nous ne sommes pas tous égaux devant le risque d’accident. Ainsi, le motard est 18 fois plus susceptible d’être tué dans un accident qu’un conducteur. Partant de ce constat, l’équipementier Bosch a développé une technologie intelligente en partenariat avec Autotalks, Cohda Wireless et Ducati.
Le principe est plutôt simple, puisqu’il s’agit de faire dialoguer motos et scooters avec les voitures et les camions. Une variante du V2V (vehicule to véhicule) en quelque sorte. Sauf qu’ici, Bosch préfère comparer sa technologie à un « bouclier de protection numérique pour motards ».
L’interconnexion entre les différents véhicules sur la route (qu’ils roulent à grande vitesse, au ralenti ou en stationnement) s’appuie sur la norme WLAN (ITS G5). Fonctionnant dans un rayon de plusieurs centaines de mètres, les véhicules s’échangent jusqu’à dix fois par seconde des informations telles que le « type de véhicules, la vitesse, la position et la direction du déplacement ».
Concrètement, conducteurs et motards seront avertis (en quelques millisecondes) bien en amont lorsqu’une situation potentiellement dangereuse ou stressante se présente. Cela permet d’adapter sa position de conduite et de redoubler de vigilance.
C’est particulièrement vrai sur les croisements, mais également lorsque la moto arrive par l’arrière pour doubler ou dans un virage aveugle. Dès lors, une alarme retentit tandis qu’un voyant clignote sur le tableau de bord, attirant ainsi l’attention du conducteur et du motard.
Mais l’information ne s’arrête pas qu’aux deux seuls protagonistes et va « rebondir » également sur les autres véhicules suivants permettant ainsi à leurs conducteurs d’anticiper.
Selon l’équipementier allemand, cette technologie permettrait de prévenir un tiers des accidents entre motos et voitures. Il faut espérer que les autorités compétentes puissent rendre cette technologie obligatoire au même titre que l’ABS (2016). Ce qui n’enlève en rien l’obligation de l’État de veiller à ce que les routes soient toujours entretenues…
D’après le dernier rapport de L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), le nombre de motards décédés sur la route est passé de 599 (avril 2015 – avril 2016) à 647 (avril 2016 – avril 2017). Malgré cette hausse, ce chiffre tend à baisser depuis 2010 : -8 % de tués à motos et en scooters.