La privatisation des Radars Mobiles Nouvelle Génération
L’annonce de cette nouvelle mesure a eu l’effet d’une bombe. L’État souhaite externaliser une partie de ses fonctions (en l’occurrence dans le cas présent: contrôler la vitesse des usagers de la route) et faire appel à des prestataires privés.
La ville de Normandie (et sur le long terme la France entière) va être la cible d’une nouvelle mesure mise en place par l’État: le contrôle radar en véhicules banalisés par des sociétés privées. L’idée peut paraître folle, mais ça n’est pas une blague ! Ce vendredi 24 février ont lieu les premiers tests chez nos amis normands, et un chose est sûre: la pilule est dure à avaler pour les usagers de la route.
Pour les associations de conduite routière comme 40 millions d’automobilistes, cette mesure n’est qu’une vaste opération financière pour l’État. En effet, il faut savoir que ces véhicules ne sont sollicités qu’environ une heure par jour (une des raisons de cette sous-utilisation est qu’ils sollicitent l’intervention de deux gendarmes).
La volonté de l’État, en mettant à disposition ces véhicules banalisés est d’augmenter le temps d’utilisation à 8 heures par jour. Et qui dit plus de temps de circulation dit plus de contraventions.
Qui dit plus de contraventions dit plus de rentrées d’argent engrangées par les amendes, CQFD. Pour finir, il n’y a aucune preuve, aucune étude qui prouve que cette nouvelle pratique ait un réel impact sur la sécurité routière.
Du côté de l’État, le discours est très différent. Premièrement, il nous est rappelé que le taux de mortalité sur les routes n’a cessé d’augmenter depuis 2014.
Nous avons déploré 3 469 décès liés à des accidents de la route en 2016. Deuxièmement, l’État stipule bien que l’objectif n’est pas de rémunérer les sociétés en les payant au nombre de contraventions mais bien par rapport au temps d’utilisation de ces RMNG (ce qui est légèrement similaire en somme).