80 km/h : la DSR présente aussi son bilan
Hier, 40 Millions d’Automobilistes présentait son rapport sur l’évolution de l’accidentalité dans le cadre de l’expérimentation de l’abaissement à 80 km/h. Alors que les résultats présentés par l’association montrent une absence d’amélioration des conditions de sécurités sur les portions de test, la Délégation à la Sécurité Routière (DSR) est enfin sortie de son silence pour s’exprimer sur le sujet.
En premier lieu, elle critique les propos sur un « rapport secret », rappelant que deux rapports ont été réalisés : un premier par le Cerema qui porte sur l’évolution des vitesses et un second réalisé par l’ONISR sur l’accidentalité, mais qui n’a pas encore été présenté.
Sur ce second rapport, la DSR confirme qu’entre juillet 2015 et juin 2017 18 accidents, 3 tués et 18 blessés hospitalisés ont été recensés. Des résultats en baisse par rapport aux résultats enregistrés sur les cinq ans ayant précédé l’expérimentation. En revanche, il confirme aussi que le nombre de blessés légers est en nette augmentation.
La Sécurité Routière met également en cause la méthodologie utilisée pour le bilan de l’association, expliquant que la période retenue n’était pas la même et que les chiffres présentés prenaient également en compte les parties des tronçons non couverts par l’expérimentation (traversée d’agglomération, limitation à 70 km/h…).
Ce sont bien ces chiffres que conteste la Sécurité routière, mais aussi les conclusions tirées par l’association, jugeant que l’interprétation varie fortement pour chaque axe et n’est donc pas pertinente.
On découvre ainsi les chiffres officiels recueillis par l’ONISR :
Quoi qu’il en soit, l’intervention de 40 Millions d’Automobilistes aura au moins eu l’avantage de faire sortir les résultats officiels de l’expérimentation. Ceux-là même qui n’avaient jusqu’alors jamais été présentés malgré les demandes du Sénat et les promesses de l’organe gouvernemental :
Sur un sujet d’une telle gravité, conformément aux engagements du Gouvernement, la délégation interministérielle continuera à faire preuve de la plus grande transparence.
La Sécurité Routière profite également de cette réaction pour réaffirmer que l’expérimentation n’a pas été prise en compte dans la décision d’abaisser les limitations de vitesse, mais que c’est l’estimation faite en 2013 par les experts du CNSR portant sur une réduction de 300 à 400 morts par an qui a fait pencher la balance.
Source : lerepairedesmotards.com