Incroyable scénario ce dimanche à Saint-Marin, en MotoGP. Sur le circuit de Misano Marco-Simoncelli, Johann Zarco a vécu une fin de course très chargée en émotions.
Le Français de Yamaha Tech3 pointait en 7e position au moment d’entamer le dernier tour. C’est alors que la poisse s’est abattue sur lui… Zarco a d’abord dû s’arrêter, avant de repartir au tout petit trot. Pendant ce temps-là, il se faisait dépasser par ses concurrents les uns après les autres…
A quelques centaines de mètres de la ligne, le pilote français est en effet tombé en panne d’essence, et a dû pousser sa moto jusqu’à l’arrivée pour limiter les dégâts! Résultat : une quinzième place synonyme d’un petit point décevant, juste devant son compatriote Loris Baz qui a lui chuté deux fois.
Il s’est arraché à la course à pied pour sauver un point
Le verdict, cruel, est tombé: le pilote tricolore a été victime d’une panne d’essence au pire moment possible! Dans l’incapacité de boucler les 28 tours, Johann Zarco s’est donc résolu à pousser sa lourde M1 en courant pour franchir la ligne finalement en 15e position. Exténué, il a au moins pu arracher un petit point, tandis que dans les stands, son équipe accusait le coup…
Comment peut-on tomber en panne d’essence dans une compétition aussi importante que le MotoGP ?
Au vue de l’importance de la compétition et de toutes les personnes qualifiées composant l’équipe technique de Johann, on peut se poser la question. Mais il ne faut pas oublier que l’erreur est humaine, et Johann prouve à nouveau qu’il a bon cœur en s’exprimant lors de cet interview post course:
Ça a été une course difficile pour tout le monde. J’avais plutôt un bon feeling avec la moto et le plein d’essence, mais nous avons été un peu trop prudents avec les réglages du traction control et je manquais d’accélération. C’est pour cela que j’ai dû jouer avec les cartographies pour trouver le bon rendement. Quand il y a eu moins d’eau sur la piste, je n’étais pas aussi bien que ce que j’espérais. Et puis j’ai vu Lorenzo et Crutchlow chuter et j’ai pensé au Championnat… Je me suis alors concentré sur mon rythme pour garder mes distances avec Redding. J’étais septième, et dans le dernier tour je suis tombé en panne d’essence. J’ai compris ce qui allait se passer dans le virage. J’ai donc essayé d’économiser les dernières gouttes en restant en sixième sur le filet de gaz. Mais dans les deux derniers gauches, le moteur a coupé et j’ai dû pousser. Je savais que je pouvais encore marquer des points. Le public m’a encouragé, c’était sympa. Je suis arrivé sur la ligne avec le cœur dans le rouge pour sauver un petit point. Bien sûr que c’est le genre de choses qui ne fait pas plaisir, mais l’erreur est humaine et fait partie de la course. Elle peut venir du pilote ou de l’équipe, il faut savoir partager les bons moments comme les mauvais. Ce week-end n’a pas été facile, mais j’ai encore appris pas mal de choses, notamment avec les pneus pluie.
Source: Eurosport.
À défaut d’avoir un réservoir d’essence plein, c’est le cœur du pilote français qui est rempli de bonté et d’humilité car il ne remet clairement pas la faute sur son équipe technique. Comme il l’a si bien dit lors de son interview, l’erreur est humaine et il faut se focaliser sur la suite.