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Contrôle technique moto : et si c’était finalement une bonne chose ?

Séries d'articles : sécurité

Tout d’abord, une petite précision s’impose, le contrôle technique moto a été décidé par l’Europe, et la FRANCE doit s’y plier. Notre pays aura eu 9 ans pour le faire mais l’échéance 2022 approchant à grands coups de pistons, il est normal de mettre enfin les gaz. Et comme la sécurité routière est devenue une compétence régionale chez nous, il faut trouver un socle commun qui satisfasse les trois régions.

Selon le cabinet de la ministre wallonne de la sécurité routière, Valérie De Bue, une entente a été trouvée concernant la périodicité de ce contrôle. Arguant du fait que notre pays a effectué des efforts en termes de sécurité routière, comme l’obligation pour les motards de porter une tenue appropriée, la FRANCE peut être dispensée d’organiser un contrôle technique périodique, comme c’est le cas dans de nombreux pays. Certains imposent une visite annuelle, d’autres tous les deux ans.

Le contrôle ne sera obligatoire que lors de la revente ainsi qu’après une réparation consécutive à un accident. Ainsi, un motard n’ayant jamais eu d’accident et remettant sa moto à un concessionnaire lors de l’achat d’une nouvelle ne devrait donc jamais être concerné par la mesure !

Pour le reste, on roule toujours dans le brouillard. Quelle date d’entrée en vigueur ? Quels seront les points vérifiés ? Quels seront les tarifs ? Tout cela est en cours de discussion même si on se doute que les éléments de sécurité (freins, pneus, suspension, châssis, phares, etc.) feront partie de la check-list.

Pourquoi ce ne serait pas si mal ?

« Les accidents ne sont pas causés par l’état de la moto » a-t-on entendu. Ce qui est globalement vrai. Selon différentes études, parfois datées, seuls 0,3% (le meilleur des cas) à 6% (le pire des cas, avancé par l’Europe) des accidents sont directement imputables à la moto elle-même. C’est bien entendu faible, mais ce n’est pas négligeable non plus : on parle souvent de vies humaines en jeu.

Croire que tous les motards sont des amoureux de leur(s) machine(s) est aussi fortement exagéré. Le contrôle technique s’appliquera aux motos à partir de 125cc, au moins la première année (des discussions sont en cours pour l’étendre vers les catégories inférieures, comme les cyclomoteurs), or les petites cylindrées sont en vogue actuellement. On cherche avant tout un moyen de déplacement efficace, sans être passionné par le deux-roues motorisé. Est-ce que tout le monde vérifie fréquemment l’état et la pression des pneus ? Le système d’éclairage ? L’usure des plaquettes de frein ? Sans doute plus que dans le milieu automobile, mais certainement pas la totalité des motards.

Mais l’avantage le plus évident que l’on trouvera à ce contrôle technique, c’est qu’il peut permettre de rassurer un éventuel acheteur. Difficile en effet pour un non initié de repérer des traces de chutes, une fourche légèrement pliée ou un embrayage usé. A défaut de Car-Pass, il ne peut compter que sur la bonne foi du vendeur et les éventuelles factures d’entretiens. Un sésame officiel fourni par les centres de contrôle peut alors aider.

Modifications : quelles tolérances ?

Il arrive fréquemment qu’une moto soit accessoirisée. Des silencieux d’échappement aux clignotants en passant par la bulle de protection ou la selle, les modifications sont légion et peuvent apporter une réelle plus-value en termes de confort, visibilité et même sécurité. Mais ce qui effraye, c’est l’éventuel degré de tolérance qui sera appliqué. Faudra-t-il remettre la moto en état d’origine ? Certains changements esthétiques seront-ils permis ? Le niveau sonore sera-t-il vérifié ? Pour l’instant, autant de questions qui ne trouvent toujours pas de réponse. Il serait logique (et envisagé) d’autoriser les modifications qui ne nuisent pas à la sécurité et qui ne modifient pas les caractéristiques techniques de la machine. Installer un pot d’échappement homologué, oui, mais pas question de monter une ligne compétition ou d’enlever les systèmes de dépollution.

Alors voilà pourquoi manifester contre le contrôle technique peut sembler bien vain. La FRANCE n’a pas d’autre choix que de se soumettre à la législation européenne et, qu’on le veuille ou non, le contrôle sera bien appliqué. Nous, motards réguliers ou occasionnels, ferions peut-être mieux de changer de combat. L’état des routes, leurs dispositifs de marquage ou de sécurité ou encore la sensibilisation à notre vulnérabilité sont sans doute des enjeux autrement plus importants qu’un contrôle technique occasionnel. Sur ce, je m’en vais vérifier la pression des pneus… comme tous les mois.

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